Indicateur : Différence entre versions
Ligne 11 : | Ligne 11 : | ||
Les indicateurs environnementaux servent à transformer des données physiques et monétaires relatives aux activités humaines et à la situation de l'environnement en informations utiles à la prise de décision. Ils permettent de mieux comprendre des questions complexes dans les domaines de l'agriculture et de l'environnement, de montrer les évolutions au cours du temps et de fournir des informations quantitatives. Tous ces éléments sont nécessaires pour fixer des objectifs et en assurer le suivi. | Les indicateurs environnementaux servent à transformer des données physiques et monétaires relatives aux activités humaines et à la situation de l'environnement en informations utiles à la prise de décision. Ils permettent de mieux comprendre des questions complexes dans les domaines de l'agriculture et de l'environnement, de montrer les évolutions au cours du temps et de fournir des informations quantitatives. Tous ces éléments sont nécessaires pour fixer des objectifs et en assurer le suivi. | ||
Un système cohérent d'indicateurs environnementaux ne doit pas se limiter aux seuls moyens et thèmes liés à l'environnement. Une approche au coup par coup ne peut pas pleinement prendre en compte le fait que l'environnement est un système global dans lequel la composition et l'interaction des éléments constitutifs revêtent une grande importance. En ce qui concerne l'agriculture, une approche systématique est d'autant plus primordiale que l'agriculture interagit en tant que système avec l'environnement. La compréhension de l'agriculture dans la multiplicité de ses effets positifs et négatifs sur l'environnement nécessiterait la prise en considération de tout le contexte d'une telle interaction. | Un système cohérent d'indicateurs environnementaux ne doit pas se limiter aux seuls moyens et thèmes liés à l'environnement. Une approche au coup par coup ne peut pas pleinement prendre en compte le fait que l'environnement est un système global dans lequel la composition et l'interaction des éléments constitutifs revêtent une grande importance. En ce qui concerne l'agriculture, une approche systématique est d'autant plus primordiale que l'agriculture interagit en tant que système avec l'environnement. La compréhension de l'agriculture dans la multiplicité de ses effets positifs et négatifs sur l'environnement nécessiterait la prise en considération de tout le contexte d'une telle interaction. | ||
− | Un contexte territorial d'indicateurs agri-environnementaux approprié peut être fourni par la notion de "[[paysage]]", comprise comme un espace cultivé, partiellement semi-naturel, dans lequel la production agricole prend place et qui est caractérisé par la totalité de ses éléments biophysiques et culturaux. La mise au point d'indicateurs environnementaux pour l'agriculture nécessite une approche différenciée, qui reflète la diversité des structures économiques selon les régions et la diversité des conditions naturelles. Les données disponibles concernant l'élevage, les engrais et les pesticides, qui, le plus souvent, sont agrégées à un niveau très élevé, peuvent fournir des enseignements mais - faute d'une différenciation par région -, elles peuvent aussi prêter à confusion. Les inconvénients de l'absence de différenciation territoriale ou thématique peuvent être illustrés par les données relatives aux intrants agricoles : le développement de l'emploi des engrais n'a de signification que s’il est mis en relation avec l'évolution de leur métabolisation. Une diminution des bilans azotés identifiable au niveau national peut dissimuler un excédent significatif dans certaines régions. De même, certaines observations peuvent se révéler trompeuses si elles ne sont pas suffisamment spécifiques : comme il est précisé au point 2.1.1, le constat de la diminution de l'utilisation de pesticides pourrait résulter d'un changement dans le | + | Un contexte territorial d'indicateurs agri-environnementaux approprié peut être fourni par la notion de "[[paysage]]", comprise comme un espace cultivé, partiellement semi-naturel, dans lequel la production agricole prend place et qui est caractérisé par la totalité de ses éléments biophysiques et culturaux. La mise au point d'indicateurs environnementaux pour l'agriculture nécessite une approche différenciée, qui reflète la diversité des structures économiques selon les régions et la diversité des conditions naturelles. Les données disponibles concernant l'élevage, les engrais et les pesticides, qui, le plus souvent, sont agrégées à un niveau très élevé, peuvent fournir des enseignements mais - faute d'une différenciation par région -, elles peuvent aussi prêter à confusion. Les inconvénients de l'absence de différenciation territoriale ou thématique peuvent être illustrés par les données relatives aux intrants agricoles : le développement de l'emploi des engrais n'a de signification que s’il est mis en relation avec l'évolution de leur métabolisation. Une diminution des bilans azotés identifiable au niveau national peut dissimuler un excédent significatif dans certaines régions. De même, certaines observations peuvent se révéler trompeuses si elles ne sont pas suffisamment spécifiques : comme il est précisé au point 2.1.1, le constat de la diminution de l'utilisation de pesticides pourrait résulter d'un changement dans le type de principes actifs qui n'implique pas nécessairement une amélioration du point de vue de l'environnement. |
Eurostat a établi des bilans pour l'azote, au niveau régional (NUTS2). Ces bilans prennent non seulement en compte les quantités d'engrais et l'épandage de déjections animales, mais également l'absorption de l'azote par les plantes. Ces bilans peuvent servir d'indicateurs pour identifier clairement les zones dans lesquelles les eaux souterraines peuvent être menacées et pour indiquer où des études supplémentaires sur l'exposition des eaux souterraines peuvent être nécessaires. D'autres activités menées par Eurostat dans le domaine des statistiques et indicateurs environnementaux concernent les travaux sur les gaz à effet de serre issus de l'agriculture, la compilation de données sur chacun des pesticides utilisés pour les différentes cultures dans les Etats membres de l'UE et l'identification d'indicateurs quantifiables pour les "paysages". | Eurostat a établi des bilans pour l'azote, au niveau régional (NUTS2). Ces bilans prennent non seulement en compte les quantités d'engrais et l'épandage de déjections animales, mais également l'absorption de l'azote par les plantes. Ces bilans peuvent servir d'indicateurs pour identifier clairement les zones dans lesquelles les eaux souterraines peuvent être menacées et pour indiquer où des études supplémentaires sur l'exposition des eaux souterraines peuvent être nécessaires. D'autres activités menées par Eurostat dans le domaine des statistiques et indicateurs environnementaux concernent les travaux sur les gaz à effet de serre issus de l'agriculture, la compilation de données sur chacun des pesticides utilisés pour les différentes cultures dans les Etats membres de l'UE et l'identification d'indicateurs quantifiables pour les "paysages". |
Version du 19 mars 2008 à 12:33
Un indicateur est une information à laquelle un observateur peut attribuer un sens.
Définition courante: Permet de mesurer de façon objective un phénomène étudié. Un indicateur doit être facile à utiliser, l'ensemble des indicateurs (la mesure) sont regroupés dans un document appelé "tableau de bord". Un indicateur est un outil décisionnel et permet de mesurer l'efficacité d'un dispositif mis en place.
LA MISE AU POINT D'INDICATEURS AGRI-ENVIRONNEMENTAUX
Extrait de CCE, Bruxelles, le 27.01.1999, COM(1999) 22 final
Les Conseils de Cardiff et de Vienne ont souligné l'importance de la mise au point d'indicateurs environnementaux. Les indicateurs environnementaux servent à transformer des données physiques et monétaires relatives aux activités humaines et à la situation de l'environnement en informations utiles à la prise de décision. Ils permettent de mieux comprendre des questions complexes dans les domaines de l'agriculture et de l'environnement, de montrer les évolutions au cours du temps et de fournir des informations quantitatives. Tous ces éléments sont nécessaires pour fixer des objectifs et en assurer le suivi. Un système cohérent d'indicateurs environnementaux ne doit pas se limiter aux seuls moyens et thèmes liés à l'environnement. Une approche au coup par coup ne peut pas pleinement prendre en compte le fait que l'environnement est un système global dans lequel la composition et l'interaction des éléments constitutifs revêtent une grande importance. En ce qui concerne l'agriculture, une approche systématique est d'autant plus primordiale que l'agriculture interagit en tant que système avec l'environnement. La compréhension de l'agriculture dans la multiplicité de ses effets positifs et négatifs sur l'environnement nécessiterait la prise en considération de tout le contexte d'une telle interaction. Un contexte territorial d'indicateurs agri-environnementaux approprié peut être fourni par la notion de "paysage", comprise comme un espace cultivé, partiellement semi-naturel, dans lequel la production agricole prend place et qui est caractérisé par la totalité de ses éléments biophysiques et culturaux. La mise au point d'indicateurs environnementaux pour l'agriculture nécessite une approche différenciée, qui reflète la diversité des structures économiques selon les régions et la diversité des conditions naturelles. Les données disponibles concernant l'élevage, les engrais et les pesticides, qui, le plus souvent, sont agrégées à un niveau très élevé, peuvent fournir des enseignements mais - faute d'une différenciation par région -, elles peuvent aussi prêter à confusion. Les inconvénients de l'absence de différenciation territoriale ou thématique peuvent être illustrés par les données relatives aux intrants agricoles : le développement de l'emploi des engrais n'a de signification que s’il est mis en relation avec l'évolution de leur métabolisation. Une diminution des bilans azotés identifiable au niveau national peut dissimuler un excédent significatif dans certaines régions. De même, certaines observations peuvent se révéler trompeuses si elles ne sont pas suffisamment spécifiques : comme il est précisé au point 2.1.1, le constat de la diminution de l'utilisation de pesticides pourrait résulter d'un changement dans le type de principes actifs qui n'implique pas nécessairement une amélioration du point de vue de l'environnement. Eurostat a établi des bilans pour l'azote, au niveau régional (NUTS2). Ces bilans prennent non seulement en compte les quantités d'engrais et l'épandage de déjections animales, mais également l'absorption de l'azote par les plantes. Ces bilans peuvent servir d'indicateurs pour identifier clairement les zones dans lesquelles les eaux souterraines peuvent être menacées et pour indiquer où des études supplémentaires sur l'exposition des eaux souterraines peuvent être nécessaires. D'autres activités menées par Eurostat dans le domaine des statistiques et indicateurs environnementaux concernent les travaux sur les gaz à effet de serre issus de l'agriculture, la compilation de données sur chacun des pesticides utilisés pour les différentes cultures dans les Etats membres de l'UE et l'identification d'indicateurs quantifiables pour les "paysages".